Un dimanche sportif à Fontainebleau
Un temps magnifique pour une rando décalée, à travers les bois, hors sentiers.
Un air de plage, sur le sable... deux baigneurs égarés,
au milieu des rochers !
Fontainebleau est située au sud-est du département. La commune, qui s'étend sur 17 205 hectares, est la plus vaste de la région Île-de-France, et est presque entièrement recouverte d'une forêt qui s'étend également sur quelques communes limitrophes (25 000 hectares au total). Cette forêt est un lieu de promenade pour les Parisiens, mais surtout son relief très accidenté et ses nombreux rochers en font un lieu très réputé pour la pratique sportive de l'escalade. L'agglomération melunaise se situe à la limite nord de la forêt, et au nord ouest il y a Barbizon, un village célèbre pour les nombreux peintres impressionnistes qui y ont passé leur vie. Divers endroit de la forêt sont recouverts de silice (quartz) à l'état brut. Les nombreuses plantations de résineux effectuées par l'Office national des forêts sont critiquées par certains qui estiment que cela a mis à mal la diversité de son écosystème, à l'origine plutôt à base de feuillus.
Escalade dans le parcours jaune du 91.1.
La forêt de Fontainebleau est un lieu internationalement connu pour l'escalade sur bloc. Cette discipline est pratiquée sur des blocs de rochers d'une faible hauteur et ne nécessite pas de corde pour l'assurance. Elle se pratique sur les blocs de grès caractéristiques de cette forêt. Malgré la faible hauteur des blocs, la forêt est l'un des plus beaux sites de la Liste des sites d'escalade en France.
départ d'un parcours jaune
Une des particularité de l'escalade à bleau (surnom donné par les grimpeurs à la forêt de fontainebleau) est l'existence de parcours. Ces parcours de différents niveaux sont balisés à l'aide de flèches de différentes couleurs. Un parcours complet était censé à l'origine correspondre à la difficulté d'une course d'alpinisme en montagne. Le premier parcours fut créé en 1947 par un certain Fred Bernick. Chaque couleur représente un niveau de difficulté : blanc (très facile, enfant), jaune (facile ou peu difficile), orange (assez difficile), bleu (difficile), rouge (très difficile), noir ou blanc (extrêmement difficile).
Les secteurs d'escalade se répartissent dans toute la forêt. Parmi les plus connu : le Bas-Cuvier, Les Gorges d'Apremont (Barbizon), Franchard Isatis (dans les gorges de Franchard entre Fontainebleau et Milly-la-Forêt), le 95.2 (Milly-la-Forêt), Le Cul du Chien (Noisy-sur-École), le Diplodocus (Le Vaudoué). Certains secteurs sont même en dehors de la forêt de Fontainebleau proprement dite : le rocher de Dame Jouanne (Larchant), L'Éléphant (Larchant) , Buthiers (Malesherbes) ...
L'escalade dans la forêt de Fontainebleau a été lancée dans les années 1920-1930 par le mythique Groupe de Bleau,
qui comptait les meilleurs alpinistes parisiens de l'époque, éloignés
de leurs chères montagnes. Beaucoup de grimpeurs gagnaient en technique
sur les blocs de bleau, ceci avant d'attaquer les falaises de la Seine,
de l'Yonne, de Suisse-normande...
Les années 1975-1985 ont vu une catégorie de grimpeurs passionnés
notamment à Larchand (Adelet, Amiot, Ardouin, Caltier, Canteras,
Cellier, Cousin, Divaret, Fort, Lepage, Oumaklouf, Perrin, Tetard...)
avec la réalisation des voies en nocturne ou les 24 H de bleau. A
l'époque, le Chalet Jobert était le fief de ces jeunes gens qui
battaient des records en terme de chrono, d'escalade à nu-pieds,
tyrolienne. C'était l'occasion aussi de tester le matériel avant les
expéditions et autres. Ces passionnés faisaient également leurs armes
au Cuvier, au Rocher St germain ou à Appremont.